Loin de crier sur le toit, l’heure est arrivée de faire le bilan politique de ceux qui nous ont convaincus d’être politiciens ou leaders des partis politiques, des sociétés civiles ou d’organisations diverses aux multiformes et design. Nous avons maintenant deux forces en présence comme il fut un temps a la CNS ou Monseigneur Monsengwo exigea de voir qui est de quel cote. Chaque leader devait déclarer que sa formation politique était soit de la Mouvance présidentielle muée en Majorité Présidentielle aujourd’hui, et l’Opposition Radicale représentée aujourd’hui par le RASSEMBLEMENT DES FORCES ACQUISES AU CHANGEMENT. Qu’il s’agisse de l’Opposition Radicale ou du Rassemblement, la situation reste galvanisée par le même homme : Etienne Tshisekedi.
On sait que si la Majorité Présidentielle semble agitée, c’est un signe de la non préparation. Dans ce camp, on avait mise sur l’argent, le mensonge, les stratégies des insuffisances en moyens de tout genre : temps, moyens, absence d’aide de la part de la communauté internationale, détournement des moyens disponibles, la corruption, le dédoublement des partis de l’Opposition, l’empoisonnement du Chef de la CENI et son remplacement par un autre qui a avoué que tout ce qu’il faisait était reçu comme ordres d’en haut et pas de lui-même. Tout cela avait pu détourner des têtes pensantes de la Majorité. En effet, ces têtes pensantes étaient très demandées pour créer un écran opaque fait du grand n’importe quoi pour mener le peuple en bateau.
Devant cette réalité, les pauvres gens avaient du mal à bien penser pour se préparer à l’alternance en douceur. Toutes les et spéculations les ont menés a commettre des erreurs après des erreurs. Aujourd’hui, Edem Kodjo, qu’ils avaient applaudi à rompre les doigts parce que rendu millionnaire par l’Autorité Morale de la MP, vient d’être débouté par l’Opposition à cause de son penchant très prononce pour Kabila avec, en filigrane le Président Zuma par le biais de son ex épouse qui trône à la tête de l’Union Africaine.
Le retour de Tshisekedi vient de semer un trouble évident. L’accueil triomphal comme le meeting du 31 juillet que d’aucuns avaient prédit comme un chaos, la Nuit des Couteaux de triste mémoire, a désillusionne beaucoup dans les deux camps. Les jours qui suivent ne vont vraiment pas se ressembler. Il risque même d’y avoir une précipitation. En attendant la suite des événements, je vous prie de relire mon message de vœux pour 2016 et voir comment il y a certaines ressemblances entre l’actualité et ce message déjà vieux de sept mois !
« A ma Chère Compatriote Congolaise,
A mon Cher Compatriote Congolais,
A vous tous qui m’avez lu durant l’année 2015 qui s’achève, nous voilà à la veille de l’An 2016 !
Que vous soyez du MLC, de l’APARECO, du PALU, du PPRD, de l’UNC, du G7, de l’UDPS n’importe quel autre Parti, Societe Civile etc…Recevez mes meilleurs Vœux pour l’An 2016 dont je ne voudrais pas dire de bonheur ou quelque chose d’autre. La raison de cette rétention réside dans le fait que ce nouvel an est chargé d’une force qui doit soit rétablir le pays dans ses fondements soit l’emporter. Ca refroidit le dos, je le sais !
Les leaders de chaque Parti ont sûrement préparé des messages à leurs adeptes et je n’ai pas la prétention de prendre leur place. Ma préoccupation, cependant, est de voir les Congolais parler le même langage en dehors de leurs partis respectifs pour l’AVENEMENT D’UN ETAT DE DROIT en 2016.
Pour cette raison, je dis à mes Compatriotes qu’avant d’être membres de tous ces Partis, ils sont d’abord Congolais. L’appartenance à un Parti ou un autre est secondaire. Mais l’appartenance au même pays, est primordiale. Ne pas voir les choses de cette manière risque de nous mettre dans une situation catastrophique. On dit qui va loin prépare sa monture
Chère Congolaise,
Cher Congolais,
Je préfère Congolais parce que le Grand Congo ne peut pas céder la place à un autre Congo et se permettre des noms qui dénotent une abdication de sa grandeur au profit d’un autre Congo. Lorsque le Fleuve dont le nom est justement Congo, coule tout en son sein de la source à l’embouchure à part le court arrosage qui nous sépare entre les deux capitales les plus rapprochées du monde comme certains aiment à le dire, la prédominance est claire. Donc, je n’appellerai jamais les Congolais RDCiens ou autre quelconque appellation parce que la grandeur de mon Congo à moi n’est pas à brader. Elle s’impose d’elle-même.
Pensez à la fierté que vous aurez demain d’avoir récupéré votre pays après une occupation qui vous aura humilies pendant plus de 15 années ;
Pensez à la justice que vous aurez rendue aux millions de nos concitoyens tues comme des mouches, enterrées dans des fosses communes à travers le pays, les femmes violées jour et nuit, les enfants abandonnés dans la nature…
Pensez au fait que, par votre patriotisme, vous mettrez un terme au pillage systématique de votre pays par des étrangers qui ne vous font pas cadeau.
Pensez au bonheur que vous ressentirez pour la réhabilitation de la Justice de votre pays afin que les droits de chacun soient respectés par tous et que personne ne sera au-dessus de la loi ;
Pensez au bonheur de voir l’enfant congolais joufflu pétillant de santé parce que bien nourri et soigné rendant les rues de l’école belles de ces visages joyeux des enfants finalement choyés par les parents qui pourraient travailler et subvenir à leurs besoins ;
Pensez au bonheur de la femme congolaise qui pourra finalement oublier la peine de se lever tôt le matin pour aller vendre les arachides, les oignons …pour nourrir ses enfants pendant que le père aura même déserté ses responsabilités ;
Pensez au bonheur de cette femme congolaise qui aura cessé de se voir considérée comme un objet de plaisir et corvéable a merci ;
Tout cela parce que vous aurez change votre cœur. Parce que, en âme et conscience, vous vous serez juré de devenir ce patriote dont la Patrie passe avant les intérêts personnels.
Nous savons tous que ce qui s’est passe dans ce pays est anormal. Ceux qui ont contribué à ce que le pays devienne ce qu’il est aujourd’hui savent ce qu’ils ont fait. L’occasion de se réhabiliter se présente aujourd’hui à l’orée de l’An 2016. Il n’est jamais trop tard pour mieux faire, dit un adage.
L’An 2016 sera capitale pour vous ma sœur, pour vous mon frère.Nous verrons le pays se diviser en deux, le camp des patriotes et celui des traîtres. La question est de savoir si les traîtres préféreront-ils demeurer dans leur camp où ils sont encore en cette fin de l’An 2015 ou chercheront-ils à s’amender pour se refaire une nouvelle conscience ?
Cette question est très importante parce que tout ce que les Congolais ont vécu comme enfer, les a littéralement transformés. On peut ne pas le voir à l’œil nu mais c’est fait. Nous n’avons plus la même société comme celle de nos grand’ parents et nos parents. Nous sommes déjà nous-mêmes différents de nos propres enfants avec qui nous discutons avec peine à cause de ce fameux conflit des générations que nous le voulions ou pas, c’est cela la réalité.
Ceux qui sont restés au pays ont développé une nouvelle mentalité. Ceux qui sont partis à l’étranger ont développé de nouvelles mentalités en fonction des pays d’accueil. Ils vont amener ces mentalités et de nouvelles idées. Il faudra se préparer à s’adapter ou sinon on risque de s’y perdre.
Comme l’An 2016 sera l’année de tous les enjeux, les patriotes mèneront la danse et les traîtres verseront leur sang s’ils ne s’amendent pas. Ce sera comme une formule :
LE CONGO A ETE DETRUIT AVEC LE SANG DES INNOCENTS, IL SERA RECONSTRUIT PAR LE SANG DE SES TRAITRES.
Mes chers Compatriotes Congolais, c’était mon message personnel à vous tous qui avez constitué mon audience tout au long de l’An 2015 sur l’internet et à qui j’exprime toute ma reconnaissance.
Je remercie également tous ceux qui m’ont soumis à des questions ou contradictions me forçant à me recadrer dans mes pensées et tous ceux qui se sont félicités de certains de mes articles.
Soyons tous prêts pour que le Congo retrouve ses droits les plus souverains et qu’il vivra a jamais libre. J’insiste, le Congo de demain sera ce que nous aurons décidé individuellement à consacrer à son devenir.
Dieu sauve le Congo !
