BON-BONN

Bonne à Rien, dégalonnée, déchue



Perdu tes galons

Tu n´es plus la même
Du temps de tes étoiles

Quelle brillance
Accueillante  

Multiculturelle par excellence

Lointains souvenirs
Coquette
Lointains souvenirs

En période de vache grâce, bras ouverts

tous couleurs, tous étaient ta progéniture

Comme tu étais admirablement Bonne

Arrogante mais toujours joviale

Aux croisements d´années, ton ciel mirobolant

Nouvel an illuminé d´étincelles multicolores

Bonn enfumée dans "la poudre aux yeux"

Cartouche de guerre sociale
Mirage que tout cela

Nuit de mitraillades de pétards

Réveillons tapageurs sans faste ni allégresse

Bonn, sans Bonbonne n´a point bon goût

Béton armée, basse, morte, silencieuse

inerte, tu es cimetière, mouroir

dépraves, débauches, jettes à la rue 

les caresses au bâton et carotte

purgatoire qu´école 

Sans couleur locale

déracinés, enfants trimant sous rage 

tortionnaires de Bonn-à-rien-de mère

Sans patrie ni port d´attache
Cher , tu vends ton pain

exorbitant ta parcelle de terre 

MUTOTO, ne distingue ni Sud ni Nord

Déboussolé, déversoir d´asile psychiatrique

Bonn sans bonbon

baigne , noyée dans le rhin

Turquoise, Afro-disiaque, Asiatique, franchisante

Tes anges  impôts-ables
Ne résonne ta 5 ème symphonie

Sans diplom-ates
Tu n'engraisses
 Noir et blanc
More Ludwig van Bethoven
est à bonn-gasse, 20 et vous y attend
Sans beurre ni pains
Bonn sans bonbonn

Dégalonnée tu n'assures 
Ni gîte ni couvert
Au prix fort
tu rançonnes
Peau de chagrin 
Ne joins l'utile à l'agréable
Perdu, tes galons d'internationale 

Rue, Trottoir

Pas d'âme qui vive, mouroir
Ton heure a sonné

Agonisante, tu charries, délires, boudoir 

Kaisa Ilus