Donnerstag, 5. November 2015

ARSENE FOUDROYÉ PAR L' AMOUR-MALADE

ARSÈNE, chevalier de la plume
                  et du microphone
              Beau, grand, intelligent
jadis souriant, grand réalisateur, synchroniseur
à la télé-européenne dénommée Européen Télévision service
où nous travaillons ensemble, lui français et moi congolaise
Un paquet d´énergie, jovial conséquent
-Salut le tout beau!
-Bonjour Arsène, quoi de neuf, il y a longtemps?
-Tout est vieux!
-Mais toi, tu n´as pas du tout changé?
-Pourquoi changerais-je?
-Comment fais-tu pour ne  point vieillir?
-Mais voyons, cela peut bien attendre
-Je suis encore assoiffé de vie,
croquant dans la vie jusqu´au noyau
à condition de ne pas se casser la dent
-Le temps de couvrir ma tête de
toute la farine de manioc ingurgitée
des années durant, n´a pas encore blanchi la tignasse
-Que ne donnerais-je pour arrêter le temps
 qui me dépasse et me laisse dans ma poisse
 et que j´essaye de transformer en mirage?
-Qu'est-ce que tu deviens, tu bosses?
-Ben, je fais avec ou sans salaire et toi?
-Moi, je suis solitaire, elle m´a quitté
-Quoi de plus normale, une te quitte
deux, te récupère et te remette en danger d´amour!
-Bon, disons que j´ai une nouvelle amie
-Mais alors, pourquoi tu dépéris?
-Non, ce que j´essaye de m'accrocher...
-Mais voyons, tu te laisses aller, tu te négliges
-Est-ce quelle mérite ton veuvage, ta tristesse, elle te laisse tomber
telle une peau de banane et tu passes ton temps à te gaver de lambeaux de souvenirs?
-Non, bon qu'est-ce que tu veux, c´est la vie
-Mais c´est la déprime, tu ressembles à une peau de chagrin et ce, à vue d´œil, cheveux grisonnant, visage buriné de rides, tu es un bel homme, pétillant de santé mais...mais que t'arrive-t-il?
Ben, qui vois je en face de moi, un gars triste, fatigué, au désespoir
Mais Kaisa, dis moi, comment tu fais pour rester aussi longtemps le même
tu veux vraiment savoir... connaître ma recette?
-Moi, je n´essaye point de ruminer des insuccès, de penser aux factures non encore payées, à la femme qui m'a quitté et que sais-je encore...
je les ignore, factures impayées et autres... les naufrages d´amours malades ne me dépasse guère, ce qui me revigore, c'est justement de l'admiration vis à vis du courage qu'une l'âme sœur a eu en rompant avec moi et ce culot de qui me manque de ne pouvoir vivre sans elle, devenue pourtant un mal nécessaire, une habitude...ainsi donc, fort de ce courage, c'est justement par ricochet, que je m'arme e la prétention de pouvoir, à mon tour vivre sans son amour! voyons et comment a-t-elle fait pour rompre avec ma personne , devenue monotone et si elle l'a fait ce que l'amour s'en est allé aux calendes...et parce que elle est capable, je le peut aussi sinon, c'est la corde au coup!
À partir de cet insistant ou mon examen de conscience me dit que je ne doit point tenir son deuil, c'est terminé !j’enclenche le processus d'oubli.en concluant: voyons voir, elle ne mérite point mes larmes ni regrets, elle ne m'aime plus mais alors pourquoi lui consacrerais-je mon chagrin? 
Que non! je dois m'en passer, pourquoi devrais-je patauger m'embourber dans le poto-poto, "la boue" dans ma poisse, alors qu'au fin fond de idylle, tout s´efface avec ou sans traces pendant que tu jacasses...non, très courte est la vie...les pages du romans se déchirent je n'y peut rien...
Mon cher Arsenij, la vie est courte tu t´injectes une dose de joie
de vivre et il n y a que deux alternatives pour ces genres de ruptures sinon, c'est ta chute en enfer, ton déclin, la dépression, le désespoir voir, comme si tu avais perdu ta mère, car disons le, l'homme confond par amour femme et mère alors qu'une femme, n'est sienne que le temps ou vous étes ensemble. Il faut te résaisir mon vieux...tout ira comme dans le meilleur des mondes!
Mélancolie?
Solitude, c´est le dernier de mes soucis et d´ailleurs, en ce qui te concerne, tu trouves bosses à la radio et tu as un contrat indéterminé...quel toupet! quel chance tu as!
T´es plus chançard que beaucoup d´entre nous d´ailleurs, car depuis que nous travaillons ensemble, tu as toujours eu du boulot et pourtant, la France n´est pas du tout loin n'est-ce pas? De Bonn, tu peux t´y rendre à pied tandis que moi, il me faudra un billet d´avion pour rejoindre l'Afrique et tiens toi bien, à vol d'oiseau ce sont huit-heures...
 Dis moi pourquoi autant de soucis, pourquoi te fais-tu autant de mauvais sang? 
Il ne brille point d´ étincelles dans tes yeux?
Cette femme, ton ex, est t-elle plus belle et bonne que nos mères chéries?
Tu as vécu de tout ton saoul, alors aux oubliettes tes romans aux pages déchiquetées vas y... caresse ta progéniture, c´est ta fortune,  tes gosses pourtant grands quant à celle qui fût ta femme, faites en le dernier de tes soucis, tu te dois de l'oublier, c'est du passé, elle ne t'aime plus et tu ne dois point aimé celle qui est devenue celle d'un autre, celle qui t'a préféré à un autre, vieille histoire  à foutre dans...dans....dans la poubelle des souvenirs malades...
Que de temps perdu à remuer des brides de bonheur...Du gâchis que de ressasser...
Arsenij, belle silhouette, belle tignasse, devenue grisonnante en un temps record comme recouverte de farine de froment... Toi si jovial et ce teint que tu as hérité ce beau mélange d´asia-franco-arabe, excellent confrère journaliste et réalisateur, bourré d´humour, simple et sérieux, imposant, grosse tête en alerte, aimable, dépourvu de complexe et de racisme, modéré etc...homme de culture. que des qualités que ta personne rassemble , quelle belle carte de visite!
Depuis, nos routes ne se recroiseront jamais...
Quelques mois après,  c'est un ami commun qui m'apprendra que Arsenij a eu un jour, voici quelques mois, un malaise, l’ambulance est venue le prendre pour l'hosto et ...depuis, il n'est jamais revenu dans son nid de naufragé de l'amour...il s´en est allé, tué par un amour malade, il a trop aimé celle qui a cessé de l'aimer et c'est justement cet amour qui a planté le glaive , transpercé son cœur, saignant de part en part...par amour...amour malade...comme si...celle qui s'est partie, devait revenir un jour... où tout le monde va sans voix, sans vie, sans se tenir debout mais plutôt les jambes jointes,...pieds devant...inerte...sans vie...éteint...à la fin d'une histoire d'amour...Bel ami s´en est allé sans au revoir, il n´a eu le temps de faire ces adieux au microphone qu'il chérissait...
Arsénij et moi, nous connaissions et apprécions tandis que nos seules rencontres eurent lieu en studios d´enregistrements télé de la voix de l´Allemagne.
Il en était de même avec Gerard, talentueux réalisateur, grosse tête de la Radio et télé Européenne et d´autres, jean Faure, celui la même, qui me mettra au courant de cette lourde perte!
John flaure, belle voix musicienne, donnant des concerts, c´est lui qui m´annoncera voici une année, la mort du bel homme qui m´avait surnommé:" le tout beau" et oui, j´étais, selon lui, bien nippé...
À moi de répliquer:" c´est la beauté intérieur qui est la plus chic mais attention, je cache des folies d´insuccès et je suis souvent incompris par d´autres, solitaire pour certains, extra terrestre pour bon nombre et vilain et méchant pour quelques uns et serviable pour les profiteurs et connaissances enfin, fort heureusement, le qu´en dira-t-on n´a point de place"... 
Bel ami, paix à ton âme, repose en paix et bon voyage...
Une disparition choquante, un coup qui a bouleversé mon cœur.
À Dieu bel ami!


kaisa ilus

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