La Banque de Kinshasa
La création de la Banque initiative audacieuse
Augustin Dokolo a toujours été habité par la volonté de construire
un grand Congo bâti sur une économie forte. Cette idée ressort
particulièrement de la lecture du livre « Telema Congo ».
un grand Congo bâti sur une économie forte. Cette idée ressort
particulièrement de la lecture du livre « Telema Congo ».
Ce recueil rassemble des lettres et conférences, datant essentiel
lement de 1965 révèlent la véritable personnalité de l’auteur : un
homme cultivé,décomplexé, créatif, avide de voyages, qui invite
ses compatriotes à l’action et au travail et qui incite les opérateurs
économiques à la conquête des marchés. A l’époque de la rédaction
de son recueil, M. Dokolo est déjà propriétaire d’une chaîne de
magasins, d’une compagnie de taxis, d’un dancing-bar à
lement de 1965 révèlent la véritable personnalité de l’auteur : un
homme cultivé,décomplexé, créatif, avide de voyages, qui invite
ses compatriotes à l’action et au travail et qui incite les opérateurs
économiques à la conquête des marchés. A l’époque de la rédaction
de son recueil, M. Dokolo est déjà propriétaire d’une chaîne de
magasins, d’une compagnie de taxis, d’un dancing-bar à
Kinshasa (le premier tenu par un nègre), d’une compagnie
fiduciaire.Il est aussi opérateur minier, ce aura été le premier nègre
à bénéficier de ce type de licence.Il décide alors de se lancer dans la
construction d’une grande banque. Pour cette nouvelle entreprise il
reçoit le soutien des pouvoirs publics soucieux d’affirmer l’indépen
dance économique du pays vis-à-vis de la puissance coloniale.Les
tatuts de cette nouvelle Banque sont présentés devant le notaire le 17
décembre 1969, M. Dokolo cède à la banque l’immeuble de sa
résidence principale situé sur l’avenue Tombalbaye. Cet immeuble
sert de siège social à la jeune institution. Après quelques travaux d’
fiduciaire.Il est aussi opérateur minier, ce aura été le premier nègre
à bénéficier de ce type de licence.Il décide alors de se lancer dans la
construction d’une grande banque. Pour cette nouvelle entreprise il
reçoit le soutien des pouvoirs publics soucieux d’affirmer l’indépen
dance économique du pays vis-à-vis de la puissance coloniale.Les
tatuts de cette nouvelle Banque sont présentés devant le notaire le 17
décembre 1969, M. Dokolo cède à la banque l’immeuble de sa
résidence principale situé sur l’avenue Tombalbaye. Cet immeuble
sert de siège social à la jeune institution. Après quelques travaux d’
aménagement, la Banque de Kinshasa est inaugurée le 20 novembre
1970 et ouverte au public le 04 décembre 1970.
1970 et ouverte au public le 04 décembre 1970.
La Banque de Kinshasa, une vision nationale
Pour réussir cette entreprise, Augustin Dokolo débauche de jeunes
cadres auprès d’institutions concurrentes. Dès 1971, M. Dokolo
recrutera une dizaine de jeunes universitaires de diverses tribus
et provinces du pays qu'il envoit se former en Europe.Grâce à une
action commerciale efficace, notamment
en direction des entreprises publiques, la jeune banque commence
rapidement à engranger des bénéfices. Elle connaît une forte
expansion à travers le pays : Lubumbashi, Gbadolite, Goma, Isiro
Kisangani, Kalemie, Mbanza-Ngungu, Kolwezi, Likasi, Beni.
ces agences,dirigées par de jeunes cadres dynamiques motivés,
rivalise avec d’autresbanques occidentales adossées à des groupes
de taille internationale.En 1986, lorsque M. Dokolo est contraint
de quitter sa banque, il laisse les projets, déjà très avancés, d’
ouverture des agences à Bukavu Kananga et Moanda où des
immeubles avaient été achetés. Des projets
cadres auprès d’institutions concurrentes. Dès 1971, M. Dokolo
recrutera une dizaine de jeunes universitaires de diverses tribus
et provinces du pays qu'il envoit se former en Europe.Grâce à une
action commerciale efficace, notamment
en direction des entreprises publiques, la jeune banque commence
rapidement à engranger des bénéfices. Elle connaît une forte
expansion à travers le pays : Lubumbashi, Gbadolite, Goma, Isiro
Kisangani, Kalemie, Mbanza-Ngungu, Kolwezi, Likasi, Beni.
ces agences,dirigées par de jeunes cadres dynamiques motivés,
rivalise avec d’autresbanques occidentales adossées à des groupes
de taille internationale.En 1986, lorsque M. Dokolo est contraint
de quitter sa banque, il laisse les projets, déjà très avancés, d’
ouverture des agences à Bukavu Kananga et Moanda où des
immeubles avaient été achetés. Des projets
similaires auraient dû suivre dans les villes d’Inkisi, Mwene-Ditu,
Idiofa, Mbandaka
etc.
La Banque de Kinshasa, une entreprise d’avant-garde.
Idiofa, Mbandaka
etc.
La Banque de Kinshasa, une entreprise d’avant-garde.
La Banque de Kinshasa a entraîné une véritable révolution dans
les habitudes et le fonctionnement des Banques de Kinshasa et de tout
le pays.En 1973, la Banque de Kinshasa informatise le traitement de
ses opérations,devenant ainsi la première institution financière du pays
à recourir à cette nouvelle technologie, avant même la Banque
centrale.La BK s’est aussi distinguée en permettant le financement
de nombreuses petites et moyennes entreprises autrefois exclues du
bénéfice des concours financiers.La Banque de Kinshasa devient dès
les années 1976, la première banque à être dirigée (y compris dans
ses succursales et agences) exclusivement
les habitudes et le fonctionnement des Banques de Kinshasa et de tout
le pays.En 1973, la Banque de Kinshasa informatise le traitement de
ses opérations,devenant ainsi la première institution financière du pays
à recourir à cette nouvelle technologie, avant même la Banque
centrale.La BK s’est aussi distinguée en permettant le financement
de nombreuses petites et moyennes entreprises autrefois exclues du
bénéfice des concours financiers.La Banque de Kinshasa devient dès
les années 1976, la première banque à être dirigée (y compris dans
ses succursales et agences) exclusivement
par du personnel Congolais. Ses cadres bénéficient de salaires parmi les
mieux payés du secteur.Les avantages sociaux accordés par la banque à
son personnel sont importants, les employés bénéficient d’un centre
médico social équipé (salle d’opération,maternité, service de radiologie
service de dentisterie, médecine interne, pédiatrie, laboratoire de
microbiologie, lits d’hospitalisation…).Plusieurs banques, y compris la
Banque centrale, sesont inspirées de l’expérience de la Banque de
Kinshasa.
mieux payés du secteur.Les avantages sociaux accordés par la banque à
son personnel sont importants, les employés bénéficient d’un centre
médico social équipé (salle d’opération,maternité, service de radiologie
service de dentisterie, médecine interne, pédiatrie, laboratoire de
microbiologie, lits d’hospitalisation…).Plusieurs banques, y compris la
Banque centrale, sesont inspirées de l’expérience de la Banque de
Kinshasa.
La Zaïrianisation et la radicalisation
Les performances de la Banque de Kinshasa suscitent la convoitise de
certains animateurs des institutions du pays.
Lors des mesures de radicalisation prises en 1974 (nationalisation partielle
des entreprises à capitaux nationaux), l’Etat s'octroie 60 % du capital de la
Banque, alors que M. Dokolo et son Groupe, détenaient précédemment une
majoritaire de près de 73 %, faisant ainsi chuter la participation de M.
Dokolo à 40 %. Ces mesures ont pour effet d’éloigner M. Dokolo de la
gestion de sa banque pendant deux ans.
des entreprises à capitaux nationaux), l’Etat s'octroie 60 % du capital de la
Banque, alors que M. Dokolo et son Groupe, détenaient précédemment une
majoritaire de près de 73 %, faisant ainsi chuter la participation de M.
Dokolo à 40 %. Ces mesures ont pour effet d’éloigner M. Dokolo de la
gestion de sa banque pendant deux ans.
Les mesures de zaïrianisation (cession des unités économiques tenues par
des étrangers à des nationaux) et de radicalisation sont le prélude à la
débâcle économique du pays. Les unités économiques des expatriés
qui ont été attribuées à des congolais sans la moindre expérience de
gestion n’ont pas tardé à disparaître. Les entreprises des congolais
confiées à la direction d’autres animateurs que leurs propriétaires
originels n’ont pas toutes survécues. La Banque de Kinshasa que M.
Dokolo retrouve en 1976, à la suite des mesures de rétrocession n’est
pas la même que celle qu’il a laissée en 1974 :l’anarchie ya élu
domicile tant dans la distribution des crédits que dans la
des étrangers à des nationaux) et de radicalisation sont le prélude à la
débâcle économique du pays. Les unités économiques des expatriés
qui ont été attribuées à des congolais sans la moindre expérience de
gestion n’ont pas tardé à disparaître. Les entreprises des congolais
confiées à la direction d’autres animateurs que leurs propriétaires
originels n’ont pas toutes survécues. La Banque de Kinshasa que M.
Dokolo retrouve en 1976, à la suite des mesures de rétrocession n’est
pas la même que celle qu’il a laissée en 1974 :l’anarchie ya élu
domicile tant dans la distribution des crédits que dans la
gestion des ressources humaines. Les conséquences sont graves
:relâchement de la discipline,crédits impayés, trésorerie serrée et
surtout fuite de la clientèle.Au niveau du pays, les difficultés n’ont
pas non plus tardé à s’annoncer : pénurie des devises, raréfaction
des importations, baisse de la production, dévaluation…Afin de
faire face à cette situation inattendue, M. Dokolo se met à constituer
une ceinture autour de la Banque de Kinshasa en créant des sociétés
qui doivent d’une part, ramener des devises grâce aux exportations,
d’autre part, mobiliser l’épargne intérieure en monnaie locale.
:relâchement de la discipline,crédits impayés, trésorerie serrée et
surtout fuite de la clientèle.Au niveau du pays, les difficultés n’ont
pas non plus tardé à s’annoncer : pénurie des devises, raréfaction
des importations, baisse de la production, dévaluation…Afin de
faire face à cette situation inattendue, M. Dokolo se met à constituer
une ceinture autour de la Banque de Kinshasa en créant des sociétés
qui doivent d’une part, ramener des devises grâce aux exportations,
d’autre part, mobiliser l’épargne intérieure en monnaie locale.
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