Dienstag, 2. Februar 2016


Taubira aurait sorti le livre politique le plus rapidement

 jamais écrit

Christiane Taubira le 29 janvier 2016Source: AFP
Christiane Taubira le 29 janvier 2016
C'est à une véritable course contre la montre à laquelle s'est livrée l'ancienne garde des Sceaux pour rédiger son ouvrage contre la déchéance de nationalité. Il est publié quatre jours avant le début de l'examen du projet de loi à l'Assemblée.
Ce lundi 1er février, également cinq jours après sa démission du gouvernement, 
Christiane Taubira revient sur le devant de la scène médiatique avec la parution 
de son essai Murmures à la jeunesse dont l'agenda de confection semble avoir
 été particulièrement rythmé.
Bien que l'ex-ministre manie la plume avec habilité, les 100 pages de cet ouvrage
 tiré à 40 000 exemplaires ont été écrites particulièrement rapidement.
 La déchéance de la nationalité n'a été évoquée publiquement par le
 président François Hollande que le 16 novembre devant le Parlement
 réuni en Congrès à trois jours des attentats de Paris qui ont fait 130 morts.

Une sortie précipitée













Ce texte écrit en secret, imprimé en Espagne puis acheminé sur des palettes 
opaques a été présenté aux librairies comme un « livre sous X » pour réduire
 les risques de fuite, rapportent nos confrères du Monde. Le contact avec
 l'éditeur effectué le 10 janvier et le bon à tirer soit la version définitive
 signée le 18 janvier. En huit jours, Christiane Taubira aurait donc réussi 
l'exploit de sortir le livre de règlement de compte politique le plus rapidement
 de l'histoire.Au maximum, si la ministre avait commencé sa rédaction au
 lendemain de l'annonce du maintien de cette disposition dans le projet 
de réforme 
constitutionnelle le 23 décembre, après avoir communiqué le jour d'avant
 sur son retrait, ce délai ne lui aurait laissé que 26 jours pour la rédaction 
de ce livre jusqu'au 18 janvier. Cela équivaut à la rédaction d'un peu moins 
de quatre pages par jour à rédiger parallèlement à la charge de travail de
 ministre de la Justice, poste que Mme Taubira occupe jusqu'au 27 janvier.

Une communication maîtrisée ?

Sa communication semble avoir été particulièrement bien maîtrisée depuis
 sa sortie du ministère de la Justice à vélo, suivie par une meute de 
journalistes et entourée par une dizaine de policiers qui la suivaient à petite
 foulée. En comparaison, Cécile Duflot, l'ex-ministre du Logement avait mis
 six mois à sortir «Voyage au pays de la désillusion», alors qu'elle gardait
 une expérience amère de son passage au sein du gouvernement de 
Jean-Marc Ayrault.
 Christiane Taubira quitte son ministère sous les applaudissements... et à vélo
 — L'Express (@LEXPRESS) 27 Janvier 2016

Alors que certains s'attendaient à un livre règlement de compte, il n'en est rien.
 « Osons le dire : un pays doit être capable de se débrouiller avec ses nationaux.
 Que serait le monde si chaque pays expulsait ses nationaux de naissance 
considérés comme indésirables ? Faudrait-il imaginer une terre-déchetterie où 
ils seraient regroupés », affirme l'ancienne ministre dans son livre axé sur la 
déchéance de la nationalité et sur le combat de la France contre le terrorisme.
Avec cet essai, Christiane Taubira se démarque des nombreux livres-programmes
 de personnalités politiques déjà sortis en librairie en cette nouvelle année.
 Après les 250 pages du chef des Républicains Nicolas Sarkozy pour
 «La France pour la vie», «L'Etat fort» du maire de Bordeaux Alain Juppé 
de la même longueur et les 320 pages de «Faire» de l'ancien premier ministre
 François Fillon, Jean-François Copé, le maire de Meaux, est la personnalité
 qui a sorti le livre le plus long avec 360 pages pour «Le Sursaut français».  

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