Donnerstag, 29. Oktober 2015

Australie: Aborigène progéniture en pature


Ambassade aborigène





l'une des tentes de l’« ambassade aborigène »
L’ambassade aborigène (enAboriginal Tent Embassy) est un ensemble de tentes, de signes, de drapeaux et d'activistes situés en permanence sur la pelouse de l'ancien Parlement fédéral australien à Canberra. Cette « ambassade » auto-proclamée, non-reconnue comme telle par le gouvernement australien, a pour but de défendre les droits et les intérêts des Aborigènes d'Australie, et de les représenter en tant que nation dont les terres sont occupées. Le drapeau aborigène y est hissé. Précisons qu'aucun traité n'a à ce jour été conclu avec les Aborigènes pour permettre la colonisation de l'Australie et la présence d'une population à large majorité non-aborigène.
L'ambassade fut érigée le jour de la fête nationale australienne, le 26 janvier 1972, en réponse au refus du gouvernement McMahon de reconnaître les droits des Aborigènes à leurs terres coutumières. L'ambassade a été maintenue de manière intermittente entre 1972 et 1992, puis de manière permanente depuis lors. Parmi ses concepteurs les plus célèbres, citons Gary FoleyChicka DixonPearl Gibbs et Paul Coe.

Histoire

En février 1972, l'ambassade nouvellement établie présenta au Parlement une liste de demandes, dont :
  • la création d'un Etat du Territoire du Nord, au sein du système fédéral australien, doté d'un parlement à majorité aborigène, avec le droit de contrôler les terres de ce territoires ;
  • la reconnaissance d'un droit de propriété aborigène sur les terres des réserves ;
  • la préservation de tous les sites sacrés en Australie ;
  • une compensation financière pour toutes les terres qui ne pouvaient être restituées aux Aborigènes.
Ces demandes furent rejetées. En juillet 1972, l'ambassade fut démontée par la police, qui arrêta huit personnes.
En octobre 1973, environ 70 Aborigènes organisèrent un sit-in sur les marches du Parlement et ré-établirent l'ambassade. Le premier ministre Gough Whitlam accepta de les rencontrer.
En mai 1974, l'ambassade fut détruite par une tempête, et reconstruite. Elle fut détruite et ré-établie à plusieurs reprises jusqu'en 1992, puis ré-établie de manière permanente. En 1995, le gouvernement australien conféra à l'ambassade le statut de site classé au Natural Heritage Trust - sans toutefois lui reconnaître le statut d'« ambassade » au sens habituel du terme.
En 2003, le « bureau principal » de l'ambassade fut détruit par un incendie criminel, et les documents et archives accumulés à cet endroit depuis 1972 furent perdus1.

Aborigène, Progéniture en pâture


L´Australie en intense ébullition
Nature se déchaine
Tu t´entêtes à déchiffrer, décoder
Pleure peuple aborigène
Du ciel coulera chapelet  de larme
 Terre de nos ancêtres
Nature gronde, fureur maternelle
Peuple délogé, patrie
Ils construiront du bêton sur nos terres
Terre de mes ancêtres, boue
Terre de mes ancêtres, au dehors éjectés
Terre en larmes,  bêton de sable mouvant
 Pluies diluviennes, de pierre l´heure a sonné
 Arraché de nos seins, jetés en pâture blanche
 Pleurs et larmes d´amertumes, cris de détresses
 Lancés à plein poumon vers le ciel, rien n´y fait
Que d´échos sans réponse.
Où es-tu chaire de ma chaire
Qu´en avez-vous fait ?
Rendez nous notre progéniture
Vivent –ils encore, derrière des barreaux ?
Rendez-les nous !
Plus rien, silence de mort
Des années s´égrainent
Terres, patrie, enfants, tout perdu
Pluies d´alcool et de bière
 Pataugeons jours et nuits.
Massacrés plus forts, femmes et enfants.
Nous anéantir, Jamais, jamais, jamais
Tôt ou tard, lourde facture
Coulent sur nos joues, s´écrasent à terre
Dégoulinent sur terre de nos ancetres
Elles coulent, froides et chaudes
Larmes deuil millénaire, race poignardée
 Plein cœur, massacrée, boucherie humaine, génocide.
Larmes  sécheront mer gonflera
Déverseront des paquets de pluies de larmes
Nature soufflera chaud, froid
Délogeront des palais de pierre, marbre
Poussière, noirs et blancs  à la belle étoile
villes ou forets ciel ouvert, baignant, embourbés.
Ciel et terre sous mousse, nature gronde

Kaisa Ilunga
Bonn, 29.01.2013

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